samedi 30 avril 2022

Mise en perspective

 

 

J'ai remarqué que le thème de la vie chère causée par l'inflation elle-même produite par la hausse des carburants était devenu un sujet récurrent de reportage "de terrain" pour les journaux télévisés. L'angle choisi est celui de la plongée au cœur d'une famille qui "se serre la ceinture". On regarde les prix, on fait des choix difficiles et, bien sûr, on guette les promos. Mais même comme ça, on ne finit pas le mois. Je m'étais demandé pourquoi on ne parlait pas de ceux qui, en raison de leurs revenus, ignorent complètement ces difficultés et continuent à consommer des produits de luxe comme avant. S'il s'agit d'un oubli, celui-ci pourrait facilement être réparé. Il suffirait de glisser un sujet sur, au hasard, Coralie Dubost juste après la famille "ceinture".  Cela aurait le mérite de mettre les choses en perspective au lieu de faire croire que le glissement vers la précarité est une sorte de phénomène naturel qui touche tout le monde.

Dans la galerie virtuelle du GFIV

 

Kurt Schwitters, 1926

James Ensor, Self Portrait with Flowered Hat, 1883


Hans Bellmer, Untitled 3 (Many Faces), 1972

vendredi 29 avril 2022

La promenade au jardin de la gare

Nastasia Philippovna, suivie d'une cour de prétendants. Une remarque vexante et Nastasia Philippovna se saisi d'une badine pour fouetter le visage de l'arrogant officier. Le Prince réalise soudain que celle dont il est amoureux est complètement folle.


 

jeudi 28 avril 2022

Vu




 Memoria, Apichatpong Weerasethakul (2021)

En revoyant les captures d'écran, je peux vaguement appréhender en quoi regarder ce film constitue une expérience très particulière mais je ne vais pas pouvoir en dire plus. Rassurez-vous, il existe quantité de glose sur les dimensions esthétiques et métaphysiques du cinéma de ce réalisateur et sur le sens de ce film en particulier. Tout ce que je peux dire, c'est que j'ai bien aimé regarder et écouter le peu qui se passait dans les plans fixes. A éviter si vous n'aimez pas rester immobile dans un endroit où il ne se passe pas grand-chose. Moi, j'adore ça, dans la vie (où cela m'arrive assez souvent) comme au cinéma (où c'est beaucoup plus rare, spectacle oblige). En revanche, il semblerait que des indices disséminés ici et là permettent de reconstituer une sorte d'enquête sur l'origine (apparemment extra-terrestre) des bruits qui perturbent le personnage principal. J'avoue que cela m'indiffère complètement. La pure contemplation du vide me comble amplement.

mercredi 27 avril 2022

Dans les territoires

 

Comme ils sont touchants, ces sociologues qui essaient de comprendre les « classes populaires » qui hantent le « périurbain » et qui votent massivement pour le RN. Attention aux visions simplistes, binaires (gagnants contres perdants, etc.) , il faut « entrer en complexité ». Par exemple, explique sans rire la sociologue, certains ouvriers non qualifiés accèdent à un poste d’agent de maîtrise (à la cinquantaine, certes, mais ils considèrent qu’ls ont réussi). Beaucoup sont propriétaires de leur logement (peu importe s’ils se sont hyper-endettés pour acquérir un pavillon hideux dans un lotissement déprimant). Ceux-là veulent montrer qu’ils sont installés et n’ont rien à voir avec les assistés.

Après avoir écouté ceci en prenant mon café.

Mardi est parti