lundi 11 juillet 2022

Break


 Bill Térébenthine, Sans titre, 2022

Bonnes vacances à tous (je n'écris pas "toustoutes" parce que je ne pratique pas l'écriture inclusive mais cela va de soi). Cet été, si vous étiez coincés à l'intérieur par de violents orages ou par une canicule "battant tous les records", je vous rappelle que vous pouvez trouver de la lecture sur le site des éditions du GFIV, que le dernier numéro de la revue littéraire et artistique GFIV Magazine vient de paraitre et que l'ensemble de la collection est disponible ici. Bonne lecture et à bientôt !

samedi 9 juillet 2022

Dans la galerie virtuelle du GFIV

 

Sebastian Black, Edible Manhattan, 2013

Ernst Ludwig Kirchner, Self-Portrait with a Pipe, 1907


Gjon Mili, Nude Descending Staircase (Variant), 1942

jeudi 7 juillet 2022

Lecture

 

 

C'est très beau. D'une richesse rare. Le seul reproche qu'on pourrait faire à Madame Yourcenar serait peut-être d’avoir des dialogues trop bien écrits. Quelle que soit la situation, les protagonistes du roman s’expriment immanquablement dans une prose impeccable avec un phrasé parfaitement rythmé. C’est un grand plaisir de lecture mais c'est difficilement crédible en tant que propos énoncés par des personnages. Exemple :


On peut parier que si quelqu'un s'exprimait ainsi aujourd'hui, il risquerait fort d'être incompris.

mercredi 6 juillet 2022

Revu




 Ludwig : Le Crépuscule des dieux, Luchino Visconti (1973)

Je l'avais déjà vu, il y a fort longtemps un soir à la télé. Là, je viens de visionner la version longue, près de trois heures qui mériteraient peut-être un élagage mais que j'ai aimée ainsi, avec ses longueurs, sa lenteur, ses passages anecdotiques en comparaison avec les scènes à haute tension où s'exprime la folie et la démesure du personnage. Comment Visconti est-il parvenu à obtenir une telle qualité de jeu chez Helmut Berger, aussi convainquant en alcoolique bouffi exhibant des dents pourries qu'en jeune homme romantique et flamboyant ? C'est un mystère de plus dans cette réinterprétation visionnaire d'une figure historique particulièrement deranged. Visconti s'est entièrement investi dans le récit de ce destin tragique qui voit un esthétisme aristocratique exacerbé se heurter aux pesanteurs du pouvoir. Romy Schneider réapparait dans le rôle de l'impératrice d'Autriche mais cette fois avec l'insolence et l'arrogance qui convient au personnage. On comprend que le roi wagnérien soit tombé sous le charme irrésistible de sa cousine. Ludwig est aussi un film sur la déchéance physique et mentale d'un homme trop sensible pour pouvoir supporter le décalage avec la société de son temps.