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jeudi 16 juin 2022

Vu

 



Johnny Hallyday All Access, Claude Ventura (1995)

Je reprends la présentation qui se trouve sur le site "Film documentaire". 

Johnny en tournée européenne dans des petits clubs, plus près du blues, plus près du rock, plus près du public. La plus grande star française au quotidien, à un moment clé de sa carrière. Un road movie intime et rock'n'roll. Pour comprendre ce véritable tournant dans sa carrière, voici un "all access" à Johnny en répétition, en concert, dans sa loge et dans tous ses déplacements. Tout en découvrant l'organisation, l'ambiance et le rythme d'une tournée européenne, c'est à lui seul que la caméra, souvent indiscrète s'attache...

A un moment, vers la fin de la tournée (et donc, du documentaire), Johnny a un coup de pompe dans sa loge. Il s'allonge sur un canapé. Un vieil ami à lui qui se trouve là lui dit qu'il peut dormir s'il le souhaite. Johnny répond qu'il ne veut pas dormir,  non, juste se reposer un peu. Et puis il fait cette remarque qui résonne comme une vérité profonde s'échappant par inadvertance dans un moment de demi sommeil : "Je ne suis pas fatigué à cause de tout ce que j'ai fait, dit-il,  mais à cause de ce qui me reste à faire." Des moments comme ça, la caméra fureteuse de Ventura parvient à en saisir plusieurs. 

Pour info : on peut regarder le film ici.


mardi 12 avril 2022

Vu

 



1974, une partie de campagne, Raymond Depardon (1974)

Les temps changent, les partis politiques vivent et meurent, mais les campagnes électorales se ressemblent plus ou moins. Ce documentaire commandé par le candidat Giscard est restée coincée par la censure jusqu'en 2002. On se pose la question du mobile. Ici, pas de seringue en gros plan ni d'exhibitions sexuelles à l'horizon. Un problème d'image, certes, mais pas au point de refuser la diffusion si longtemps après avoir quitté la vie politique. Les aspects du personnages qui pouvaient lui nuire à l'époque, la décontraction hors scène, une aisance aristocratique pouvant friser l'arrogance et quelques éclairs de colère froide, passent plutôt mieux maintenant (on en a vu d'autres). Giscard a le mérite d'une certaine franchise ; il cache à peine le peu d'estime qu'il a pour les barons du gaullisme et malmène son entourage de suiveurs obséquieux. Le seul qu'il respecte, c'est l'indispensable Poniatowski, à la fois éminence grise et homme des basses œuvres (comme le recrutement de Mireille Mathieu pour chanter à la fin d'un meeting). Giscard n'oublie jamais la caméra qui le suit partout, il lui balance de temps en temps un regard inquiet. Depardon parvient à s'infiltrer partout et à saisir des moments révélateurs (comme lorsque le candidat installe soigneusement ses notes et son stylo sur la table avant le débat télévisé du second tout). Évidemment, le principal intérêt du film est de l'ordre de la réactivation nostalgique d'une époque lointaine où les politiciens roulaient en DS noire et où les journalistes prenaient des notes dans des calepins.