Henri Matisse, Grand Interieur Rouge, 1948
Wayne Thiebaud, Cup of Coffee, 1961
Christian Schad, Sonja, 1928
Henri Matisse, Grand Interieur Rouge, 1948
Wayne Thiebaud, Cup of Coffee, 1961
Christian Schad, Sonja, 1928
Voilà, c'est fait. Exile On MainStreet a cinquante ans. Il fallait bien que cela arrive un jour. Il n'était pas certain que nous soyons là pour le voir et encore moins que Keith serait encore là également. Moi qui réécoute à chaque printemps l'album dans la voiture lorsque le soleil commence à réchauffer la carlingue, cette année, j'hésite. Je ne sais pas clairement ce qui me retient. Pourtant, des anniversaires de sortie de disques "historiques", on en a vu défiler un paquet. Oui, mais Exile a toujours eu un statut différent, et ceci dès sa sortie. Le truc a échappé à tout le monde et il n'a pas cessé de grandir, ce qui a d'ailleurs l'air de gonfler sérieusement Jagger qui aime bien garder le contrôle sur ce qu'il fait. Sauf que là, mec, ça te dépasse, ça nous dépasse, et le phénomène est difficile à cerner. On a le droit d'employer le mot "art" et même de se servir des théories esthétiques, là où les philosophes tentent de rendre compte d'un domaine où la raison est confrontée à ses limites. Si j'ose le remettre cette année (un demi-siècle !), on en reparlera peut-être.
La traduction de L'Idiot que je suis en train de lire a été réalisée par G. et G. Arout en 1946. Ces initiales ne sont pas, comme je l'ai d'abord cru, celles d'un couple. Il s'agit en fait de Georges Arout et de son frère Gabriel. Au sujet des traductions des écrits de Dostoïevski (et des traductions en général), il existe parait-il deux écoles : d'un côté, ceux qui restent fidèles au texte original sans chercher à le rendre plus agréable ou plus clair et de l'autre ceux qui adaptent le texte pour en faciliter la lecture en français. Cette traduction semble appartenir à la deuxième catégorie ; la prose est fluide, rarement confuse, même lorsque les idées exprimées par l'auteur sont quelque peu obscures.
Extrait :
Dimanche ensoleillé avec une lumière sur le jardin qui donne envie de sortir lire dehors. Cette fois, les symptômes grippaux semblent s’éloigner pour de bon (après plusieurs fausses rémissions).