vendredi 1 juillet 2022

Lu

 

 

"L'été, la mode, ou le soin de sa santé, qui est aussi une mode, veut que l'on voyage." Le ton est donné dès l'incipit : il est à la lucidité désabusée parfois proche du dégoût. Le narrateur du roman cède à cette obligation sociale du déplacement, ce qui l'ennuie prodigieusement comme il ne cesse de le répéter. Le lecteur, lui, se régale de cette écriture incisive, étonnement moderne. On apprécie également la sensibilité anarchiste (assez proche d'un Georges Darien) qui nomme et identifie sans complaisance ceux qui s'enrichissent et profitent de leur position sociale sans épargner les membres  bas peuple dont le principal regret est de ne pas se trouver à la place d'un dominant. Pour tenter de se distraire de son ennui, le narrateur rencontre d'autres vacanciers dans son lieu de villégiature. Le roman est une sorte de collage des différents récits collectés pendant ce séjour dans les Pyrénées. Presque tous dévoilent des aspects peu reluisants voire franchement glauques de l'humanité. Le roman se termine par une visite à une ancienne relation du narrateur, un écrivain prometteur précocement retiré dans un endroit perdu dans la montagne. C'est glaçant, comme si le narrateur avait rencontré la mort elle-même.

 Sa réaction, dans les dernières lignes : "J'ai commandé le guide qui doit me ramener vers les hommes, la vie, la lumière... Dès l'aube, demain, je partirai..."

Lecture recommandée (sauf peut-être si vous cherchez un livre feel-good pour la plage).

jeudi 30 juin 2022

10 choses que j'aime : 3/10

 


Le moment où, venant de terminer la lecture d'un roman, je me prépare à en commencer un nouveau en tournant autour.

mardi 28 juin 2022

PARUTION

 


Le numéro "spécial été" de la revue littéraire et artistique des éditions du GFIV est disponible.
27 pages de textes et de dessins. En téléchargement gratuit ici.

 

lundi 27 juin 2022

A tribute to Jean Yanne

 

Un Blow Up complet et instructif, comme d'habitide.


L'interview pour Cinéma Cinémas, je m'en souviens très bien. Surtout le passage où Jean Yanne répond  à une question au sujet des Cahiers du cinéma : "Jamais lu !" puis, dans un effort de bonne volonté, il ajoute avec l’œil goguenard : "Je sais que ça existe" (sous-entendu : "Je ne pourrai pas vous en dire plus"). J'avais retenu la formule et je l'ai ressortie à plusieurs reprises dans le cadre professionnel lorsqu'on me demandait mon avis sur des sujets sans intérêt.

Ce post, outre l'occasion de rendre hommage à un personnage qui le mérite, a pour fonction de répercuter la bonne nouvelle transmise par le blog Lexomaniaque : le fils de Michel Boujut a gracieusement mis en ligne 125 épisodes de Cinéma, cinémas. Ils vous attendent ici.