lundi 4 juillet 2022

Vu

 



Gun Crazy, Joseph H. Lewis (1950)

Le film suit une trame qui nous paraît familière parce qu'elle est réapparue vingt ans plus tard dans des films emblématiques d'une certaine idéalisation des hors-la-loi : un couple, des armes, le refus d'une vie normée, un court moment de grâce et de liberté puis la chasse à l'homme et la fin inéluctable. On sait dès le premier regard entre elle et lui que cela se finira par la mort des protagonistes ; c'est ce qui en fait un film noir, c'est-à-dire une tragédie hantée par la fatalité. J'ai perdu le fil de ce qui me parait le plus important. Il y a des braquages, des coups de feu et des sirènes de voitures de police, oui mais ce n'est pas pour autant un simple polar. C'est aussi et surtout un film sur l'amour fou, explosif, déraisonnable et asocial ; l'amour envisagé, selon l'expression d'Annie Le Brun,  comme "une association de malfaiteurs".

3 commentaires:

  1. À notre avis une vraie réussite sorti à une époque où il fallait être gonflé pour traiter un tel thème ainsi. Et la photographie est impeccable.

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  2. Tout cela est vrai. Un film magnifique.

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