lundi 11 avril 2022

Encore un peu d'urbanisme


 

Yffiniac (Côtes d'Armor). En arrivant en Bretagne, nous avions choisi une location dont les fenêtres donnaient sur un petit square fleuri. Idéal pour fumer une cigarette (c'était avant l'arrêt) et sortir le chien, pensions-nous. Las ! Un jour, nous avons été réveillés par des bulldozers qui ont commencé à dégager cet espace inutilement encombré de trucs qui ne servent à rien (comme des arbres). Un parking, ça au moins c'est utile...

 



samedi 9 avril 2022

Dans la galerie virtuelle du GFIV

 

Pablo Picasso, Portrait de Guillaume Apollinaire blessé, 1916


Man Ray, Portrait de Lee Miller, 1930 

Balthus, Portrait de Jacqueline, 1967
 

vendredi 8 avril 2022

Vu

In the Mood for Love, Wong Kar-wai (2000)
 
Le film unanimement considéré comme un des meilleurs de l'année 2000 voire de la décennie m'a, hélas, paru ennuyeux. Cet ennui et cette indifférence sont d'autant plus frustrants que tout est fait pour envouter le spectateur, depuis les images au ralenti mettant en valeur la démarche de l'actrice principale jusqu'à la musique obsédante en passant par les cadrages en gros plan sur des visages plongés dans les tourments d'un amour impossible. Dans le genre romantisme froid, désenchanté et légèrement soporifique, je préfère largement Antonioni. Ceci dit, j'arrive avec beaucoup de retard et je comprends que, pris par l'enthousiasme collectif attisé par la critique, on ait pu se laisser prendre par l'univers de Wong Kar-wai. J'avais essayé de regarder un autre film de ce réalisateur, 2046, et ce fut encore pire.

jeudi 7 avril 2022

Un peu d'urbanisme

De passage dans un village en pleine rurbanisation, je me souvenais avoir fait une pause très agréable à l'ombre des arbres dans un petit square à côté de l'église. 

J'ai découvert en m'approchant qu'on avait remplacé le vieil escalier en pierre devant l'église par de nouvelles marches géométriques. Quelques pas encore et j'ai pu constater que le square avait totalement disparu. Les arbres également. Un parvis minéral s'étendait à la place.

Un tour sur Street view m'a confirmé que je n'avais pas rêvé : ce square bucolique avait bien existé.

Avant


Après

 

Les lieux ont conservé leur nom d'avant qui ne veulent plus rien dire. L'éradication s'est déroulée "rue des vergers". Les vergers ont disparu depuis longtemps. J'allais écrire qu'il ne reste plus un seul arbre. Le responsable de l'urbanisme aurait pu me corriger : il en reste un. Pour combien de temps encore ?


mercredi 6 avril 2022

Moments suprêmes

 

Deuxième partie, début du chapitre 5. Le prince déambule dans la ville dans un état de "grande inquiétude". Ses déplacements et ses attitudes sont décrits de l'extérieur, un peu comme dans les romans noirs. Il se retourne régulièrement comme s'il sentait une présence et en vient à s'interroger : son "ancienne maladie" est-elle de retour ? Tout en craignant le retour des crises épileptiques, il songe avec une sorte de nostalgie à ces "moments fulgurants" qui précédent la crise, lorsque "la sensation de vie, la conscience de soi-même paraissaient décuplés". Peu importe, pense-t-il alors, que ces états soient maladifs. 

Un peu plus loin, on apprendra que l'impression d'être observé dans la rue était justifiée. Il s'agissait de Rogojine, le frère ennemi du prince Mychkine, qui viendra le secourir lorsqu'il s'évanouira au cours de la crise qu'il avait sentie venir. Ils sont tous les deux amoureux de la l'imprévisible Nastasia Philippovna, personnage extrémiste dont nous reparlerons.


mardi 5 avril 2022

En cours

 

Regardé le début d'Un étrange voyage de Cavalier. Longue scène de boulimie avec la fille du personnage joué par Rochefort qui vide le frigo. C'est, parait-il, la manière dont se déroule ce genre de crise, selon le témoignage d'une personne qui est passée par là. Assez pénible quand même à regarder (j'ai consulté mes notifications sur mon téléphone). Je vais quand même regarder la suite pour Rochefort, excellent, et aussi parce que j'aime bien la manière dont la caméra capte l'ambiance de cette époque  lointaine : le film date de 1981.

Françoise qui s'engage contre Mélanche ? La grande, on l'aime pour sa mélancolie, pas pour ses prises de position réacs.