Le film unanimement considéré comme un des meilleurs de l'année 2000 voire de la décennie m'a, hélas, paru ennuyeux. Cet ennui et cette indifférence sont d'autant plus frustrants que tout est fait pour envouter le spectateur, depuis les images au ralenti mettant en valeur la démarche de l'actrice principale jusqu'à la musique obsédante en passant par les cadrages en gros plan sur des visages plongés dans les tourments d'un amour impossible. Dans le genre romantisme froid, désenchanté et légèrement soporifique, je préfère largement Antonioni. Ceci dit, j'arrive avec beaucoup de retard et je comprends que, pris par l'enthousiasme collectif attisé par la critique, on ait pu se laisser prendre par l'univers de Wong Kar-wai. J'avais essayé de regarder un autre film de ce réalisateur, 2046, et ce fut encore pire.
Un peu de lecture
RépondreSupprimerhttps://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/mathieu-slama-ce-quemmanuel-macron-a-fait-a-la-france
"Ces cinq années de macronisme, c’est aussi un nombre record de scandales, de l’affaire Richard Ferrand à l’affaire Pénicaud en passant par l’affaire Delevoye, l’affaire Benalla et l’affaire McKinsey. À chaque fois, ce même sentiment d’impunité d’une élite pleine d’assurance et d’orgueil, et ce mélange des genres entre public et privé, cette invasion des méthodes de l’entreprise au cœur même du politique. Car au-delà des affaires, le vrai problème du macronisme est là : dans cette indifférenciation public/privé, dans cette managerialisation de la politique et dans cette sorte de coup d’État des entrepreneurs qui décident désormais de nos vies à coup de PowerPoint et autres outils managériaux."
RépondreSupprimer"L’inconvénient de cette prise de pouvoir du management, c’est qu’elle s’accompagne d’une vision politique profondément anti-démocratique et illibérale. Cinq ans de macronisme, c’est aussi et surtout une destruction progressive de ce que la France a de plus précieux : son État de droit, ses contre-pouvoirs et ses principes fondamentaux."
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