vendredi 15 avril 2022

Lecture

 

Mirbeau a défendu les idéaux anarchistes sans s'affilier à un groupe. En peinture, il prit parti pour l'avant garde contre les académismes de son temps. Collectionneur, il fit preuve d'un goût très sûr (en achetant par exemple Les Tournesols de Van Gogh). Zola salua en lui "le justicier qui a donné son cœur aux misérables et aux souffrants de ce monde." C'est bien joli, mais de belles idées et des engagements respectables (défense de Dreyfus, d'Oscar Wilde) ne débouchent pas toujours sur de la bonne littérature. 

Lisons les premières lignes de ce roman, cela trompe rarement. 

"L'été, la mode, ou le soin de sa santé, qui est aussi une mode, veut que l'on voyage. Quand on est un bourgeois cossu, bien obéissant, respectueux des usages mondains, il faut à une certaine époque de l'année, quitter ses affaires, ses plaisirs, ses bonnes paresses, ses chères intimités, pour aller, sans trop savoir pourquoi, se plonger dans le grand tout." 

Nous voilà rassurés.

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