samedi 21 mai 2022

Dans la galerie virtuelle du GFIV

 

Jasper Johns, In Memory of My Feelings – Frank O’Hara, 1961
Harry Callahan, Higland Park, 1941

Willem de Kooning, Sans titre, 1960

vendredi 20 mai 2022

Retour au El Mocambo

 

Je me souviens avoir accueilli le double album Love You Live avec consternation. Cette bouillie jouée et chantée sans conviction sonnait tellement creux en comparaison avec les disques qu'on écoutait en cette année 77.  Comme nous avions pu le constater aux Abattoir l'année précédente, les titres usés joués par des stars fatiguées ne provoquaient plus de frissons. A la première écoute, on pouvait déceler quelque chose de différent sur la face où se trouvaient Cracking Up, Route 66, Manish Boy, Around an Around et Little Red Rooster, une énergie et un plaisir de jouer à peine gâché par la guitare approximative de Wood. En lisant les notes de pochette, on découvrait que ces titres avaient été enregistrés dans un petit club canadien où les Stones étaient venus jouer par surprise. Nous avons eu l'occasion, depuis, d'écouter des pirates qui promettaient le show intégral et ne tenaient pas leur promesse. C'était un peu comme de rester coincés à l'extérieur du club en tentant d'écouter ce qui se passait à l'intérieur : frustrant mais suffisant pour constater que les Stones avaient encore un peu de jus. La porte s'est enfin ouverte.


 



 


jeudi 19 mai 2022

Lecture

 

 

Je viens de terminer la lecture de L'Idiot (ça finit mal) et là, je commence celle de Salammbô. Il s'agit d'un livre ancien, une édition pour bibliophiles de 1954 "réservée aux seuls membres du CLUB DU BEAU LIVRE DE FRANCE" avec un tirage 3000 exemplaires numérotés. La maquette n'est pas renversante mais il y a des efforts.


 

Avantage avec les écrivains de chez nous : une seule version, pas de problème de traduction. J'ai vérifié à partir d'un fichier PDF, c'est le texte intégral.

Voilà. Il ne reste plus qu'à s'installer pour commencer la lecture.



mercredi 18 mai 2022

Faudrait pas débloguer


Bloguer : tenir un journal personnel en ligne (blog).

 
Blog : journal personnel, chronique d'humeur sur Internet. (le Robert)
 
Comment ne pas se poser des questions lorsqu'on tient un journal en ligne depuis une bonne vingtaine d'années ? Au début, il régnait une ambiance assez grisante. On pouvait avoir l'impression d'avoir trouvé un terrain de jeu et d'exploration échappant au quadrillage de la société spectaculaire-marchande. La zone d'autonomie pirate n'a pas duré longtemps. En un coup de baguette magique, le web est devenu une vaste zone commerciale couplée à un service de livraison à domicile. Simultanément, tout le monde est parti vivre une deuxième vie sur les réseaux sociaux. Il faut avouer que c'est pratique ; lorsque personne ne partage vos goûts et vos intérêts dans votre rue, on peut échanger (brièvement) sur Syd Barrett ou Thomas Bernhard et lâcher quelques likes et même trouver quelques motifs de rigolade. Mais de mon point de vue rien ne remplacera cette formule à laquelle je ne parviens pas à renoncer : le journal en ligne. Bien sûr, l'exercice est risqué (c'est peut-être ce qui explique que de nombreux blogs sont aujourd'hui à l'arrêt). Se concentrer sur son expérience personnelle et ses plaisirs quotidiens peu paraitre narcissique ; réagir à chaud selon son humeur à un contexte complexe et opaque vous expose à des dérapages hasardeux. Mais ces limites ont toujours été celles du journal, que celui-ci soit en ligne ou sur papier.
 
Image : Le Journal de Jane "historique" consultable ici.
 
 

mardi 17 mai 2022

L'art de l'affiche




Il y a comme ça, des réservoirs d'images qui apportent à chaque fois la dose de réconfort esthétique dont nous avons vitalement besoin. Les affiches de concert dites "psychédéliques" en font partie, au même titre que les pochettes de disques du label Blue Note ou les premiers numéros de Métal Hurlant.Pourquoi s'en priver ?

lundi 16 mai 2022

Vu

 





Paris vu par…Jean Douchet, Jean Rouch, Jean-Daniel Pollet, Éric Rohmer, Jean-Luc Godard et Claude Chabrol (1965)

Très décevant. On a l'impression que les réalisateurs ont rivalisé de nullité dans l'écriture des sketchs. Heureusement, il y a quelques (trop rares) plans de rue dans lesquels nous découvrons à quel point l'année 1965 nous semble lointaine et exotique. On pourrait facilement situer ces images dans les années 50. A noter : la deuxième image, extrait du court métrage signé par Chabrol qui s'occupait du quartier de La Muette, semble prise devant le lycée Janson-de-Sailly dans lequel je fus élèves une dizaine d'année plus tard.